Tous faibles et misérables.
Ainsi étais-je.
Ainsi ne serais-je plus jamais.
Baine y a veillé.
Je suis son serviteur, son bras. C’est un honneur, un devoir.
Je suis devenu fort et rapide. La souffrance m’a aidé.
Tous misérables. Aucun n’aurait tenu 3 jours au monastère. J’y ai passé 20 ans.
Quoique ce salopard de Friam ait été le seul digne d’intérêt. Et puis finalement décevant. Il a même essayé de me soudoyer, l’imbécile ! En m’appâtant avec un sacrifice. Mais que savait ce gnome du sens du sacrifice ! Quoiqu’il ai du l’apprendre, sur son bûcher….
Il a payé de sa vie sa trahison à Baine.
Je n’ai donc pas tué l’enfant de lumière. Je ne savais pas alors ce qu’elle était. Et puis ce que nous lui réservons est bien plus … pimenté.
Le maître, le favori de Baine, sera l’exécuteur. Il a approuvé mon idée. Je suis devenu fort, je le deviendrai encore. Je serai digne du maître. Le maître est chevalier de notre ordre. Un modèle pour tous. Un élu. Lui et moi avons grandi à l’ombre de Baine. Moi dans un monastère. Lui était cité comme exemple aux misérables larves que nous étions. La souffrance n’est rien.
J’ai raconté au maître ma victoire sur le prêtre, un des toutous de l’impératrice. Le maître a rendu hommage à mon exploit, et a écouté mon idée, et l’a trouvé bonne… elle aussi…
Il a la beauté du diable, il séduira l’impératrice.
Il m’a permis de le suivre, pour une expédition à la tour de Bangor. Ce fut un honneur de combattre à ses cotés. Cette gourde de Natacha y était. Et lorsque qu’elle perdit connaissance une ènieme fois, le maître me permit de la prendre. Un peu molle, mais le goût de son humiliation à son réveil fut sans pareil.
J’ai battu le prêtre, c’était lui ou moi, un duel, un vrai.
Il était seul dans la foret. Il semblait rêvasser. L’imbécile. Je chassai. Et j’avais ma proie. Je le surpris. Mais il se défendit. En invoquant son misérable dieu. Mais tout puissant qu’il ait pu être, son âme était faible. Sa détermination…. défaillante. Je l’avais à ma merci. Sa peur était palpable. Il savait. Tout doucement, je lui ouvris l’abdomen, de bas en haut. Doucement….
Il hurla. Méprisable.
Je le vidais comme un vulgaire gibier, quoique les animaux de la foret aient plus de dignité.
Couvert de sang et de merde, je lui laissai son dernier souffle pour invoquer son dieu. Le lâche ne sut que marmonner le nom de sa pétasse d’impératrice. Toutou jusqu’au bout.
Méprisable.
Alors pour faire bonne mesure, je plongeai ma main dans sa cage thoracique, attrapai le cœur encore palpitant faiblement, le laissai cogner un peu au creux de ma paume, et l’arrachai enfin brutalement. Il battit encore un peu a l’air libre dans une fontaine de sang.
Je decidai de laisser sa carcasse puante à la vermine.
J’ai ma victoire, totale et définitive. Pour Baine.